Chapitre 2 : 20 juin 2016, là où il faut être patient avant de s’envoler !
20h15 : Sandwich, bière et tarte aux pommes en attendant la correspondance pour SHANGHAI avant de rejoindre la porte d’embarquement située au bout de 1km de tapis roulants !
20h30 : Horreur et damnation, le vol est annoncé avec 1h45 de retard ! Pour patienter, petit tour dans les couloirs et en profiter pour faire quelques photos. Je découvre une publicité pour la Chine qui me plait beaucoup et que je n’hésite pas à vous monter ainsi qu’une autre qui me ramène à Michèle et ses ennuis respiratoires.
Mais aussi petit détour dans un Duty Free Shop encore ouvert. Avisant une petite topette de Bailey (rien à voir avec le Jean Michel du même nom, ministraillon cassoulet chargé du Développement Rural… tiens comme un certain Michel Mercier, jouant l’un après l’autre aux supplétifs de gouvernements en capilotade tant sous Hollande que sous Sarkozy) …. Donc j’achète une petite topette de Bailey, disais-je, (cousin germain du Drambuie) afin de patienter et certainement d’oublier la vacuité de ces ministraillons qui ne font honneur ni à la politique, ni à la France. Je m’installe à une tablée avec prises et connexions en libre service, réservée aux accros du smartphone. Je suis pratiquement seul et profitant de ce moment de calme, j’en profite pour siroter le Bailey et pour informer par SMS de ma position mon petit monde resté en terre de France ! Bientôt rejoint par plusieurs voyageurs venus se connecter ou recharger leur joujou, je prends un sérieux coup de vieux avec mon téléphone pour pépés et mémés, sans écran tactile, ni gadgets en tous genre…. mais qui sait téléphoner magnifiquement bien. Il est vrai que quand on appuie sur une de ses touches, il ne crie pas : « Maman » ou « je n’ai pas compris votre demande, veuillez répéter ». Je bats en retraite devant tant de modernité ! Je reprends ma balade photographique et je m’amuse à trouver des images un peu décalées….
(L’ordre règne à Schiphol : rien de dépasse, tout est parfaitement aligné sauf l’avion qui n’est pas encore aligné sur le tarmac, lui !)
Ah j’avais oublié le coup de fil de Maman au moment du débarquement. J’ai écourté la conversation et une heure plus tard j’en profite pour la rappeler. Miracle de la technologie, mon phone fonctionne même chez les Bataves ! J’aurais du m’en douter car, l’appel de Maman et les derniers SMS se sont arrivés et partis de Batavie ! Je suis indécrottable car je suis né au siècle précédent quand le téléphone était réservé aux appels au médecin et au vétérinaire… mais pour cela il fallait aller jusqu’à un bureau des PTT (Poste, Téléphone et Télégrammes : les télégrammes ont disparus, la Poste essaie de se refaire une santé en devenant la Poste Bancale, pardon la Banque Postale, quant au téléphone, il a pris de la couleur et s’appelle Orange !)
21h30 : Horreur et damnation (bis). Je reçois un SMS en anglais (d’Air France-KLM je suppose car il n’est pas signé) : « Désolé pour le retard, contactez notre desk pour obtenir un voucher – en gros un ticket resto – de 10 € pour boire et manger dans une des gargotes de l’aéroport » Tu parles, Charles ! Je te parie que le retard n’est plus de 1h45 mais de bien plus !
Je me dirige vers la zone d’embarquement où je trouve un galonné de KLM – certainement un contre-amiral de la flotte – à qui je montre le SMS. Il me réclame la carte d’embarquement, l’introduit dans une borne d’où il ressort 2 cartes : le fameux voucher de 10 € valable 48 heures et, surprise du chef, une nouvelle carte d’embarquement !
Horreur et putréfaction : la carte d’embarquement indique un départ à 1h45 soit dans 4 heures ! En fait c’est un mauvais tour joué par mon « globish » : ce qui était affiché à l’écran n’était pas le retard mais bien l’heure de départ ….. walou, walou ! Va falloir être patient mon gars ! Je sens que la nuit va être pénible !
21h45 : je me rends dans une des rares gargotes aéroportuaires encore ouverte à cette heure-ci pour compléter le semblant de casse-croûte pris à l’arrivée. Il ne reste presque plus rien et je dois me contenter d’une sorte d’omelette vue de loin mais c’est en fait une sorte de pizza sans tomates, sans anchois, avec légumes et champignons sèche comme un coup de trique, une coupe de fromage blanc ( ? ) ou quelque chose qui lui ressemble vaguement avec des fruits rouges et leur coulis dessus, et une bouteille d’eau pour la modique somme de 14,60€ (moins les 10€ du voucher). Je suis servi par un dénommé Chin Dong : certainement pour me mettre dans l’ambiance de Shanghai ! Cela me reste un peu sur l’estomac ! En plus le siège est dur comme une pierre tombale !
Dès que cet encas insignifiant est avalé, je cherche un peu de repos et trouve des sièges massants (voir ci-dessous pas ceux ci-dessus) dont l’un est occupé par un voyageur fatigué qui semble dormir profondément ! Je m’installe dans le siège libre, confortablement, je cherche le sommeil…. Pas longtemps car une sirène stridente m’invite à glisser la pièce dans l’antre de la machine ou à déguerpir… j’opte pour la 2ème solution et continue ma balade. J’en profite pour saluer « Karachi » un 747 en partance pour…. mystère mais ce n’est pas le nôtre.!
Je continue à fureter dans cet immense hall, à la recherche d’un coin tranquille pour attendre… je rencontre une souris, toute surprise de me voir, elle se défile à toute allure et va se réfugier dans une bouche d’aération… pas le temps de dégainer mon appareil photo ! Dommage, on aurait pu faire la causette et elle m’aurait expliqué la vie cachée de cet immense aéroport dont l’altitude est de – 4 mètres sous le niveau de la mer !
22h10 : la nuit tombe tout doucement sur Schiphol et je trouve une salle d’embarquement vide à quelques encablures de la notre. Je repère un banc sur lequel je m’allonge et commence une douce sieste… un peu à la dure mais peu importe, je me repose et sombre dans un demi-sommeil bienfaiteur. Bon faudrait faire taire cet idiot qui baragouine du batave dans les hauts parleurs et éteindre un peu toutes ces lumières inutiles ! Mais faut pas rêver !