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Lyonnaiseries,Beaujolaiseries, Bourgogneries, et autres fâcheries

15 octobre 2016

Blog provisoirement en stand by

En raison des gros problèmes de santé subis par mon épouse ces deniers jours, je ne suis pas en mesure de reprendre des publications sur ce blog pendant quelques jours.

Pour avoir des nouvelles de Michèle cliquez ici :

Par chemins...

Information à tous : Mimi est hospitalisée depuis hier 3/10/2016 suite à une lourde chute à 5h30. Après avoir vainement cherché un médecin, une ambulance, finalement c'est en téléphonant au 15 que nous avons pu avoir une ambulance vers 9h30, car Michèle ne voulait pas partir aux urgences sans l'avis de sa kiné.

http://uneroutesinueuse.canalblog.com



Merci pour votre compréhension

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2 octobre 2016

Chapitre 19 - 24 juin 2016 là où je prends le métro de Shanghai

Chapitre 19- 24 juin 2016 là où je prends le métro de Shanghai !

4h30 : le jour se lève sur Shanghai avec un ciel dégagé, un peu moins de chaleur et d’humidité et c’est décidé je vais aller me balader à la fraîche histoire de voir se réveiller cette grande ville.

C’est décidé : aujourd’hui je me lance seul dans la visite de Shanghai. Je passe chez Jean Paul pour récupérer ma carte SD pour l’appareil photos ! Et oui pour éviter de tout perdre chaque soir je copie tout sur l’ordinateur de JP. Nous buvons un café ou plutôt un Nescafé accompagné de biscuits chinois à la jujube !

5h15 : départ pour mon premier périple shanghaïen seul. Aussi direction la sousoupe volante ferroviaire ! Voir le chapitre 13.

Mais avant petite balade sous la verdure du campus. La sortie Est du campus est à 1 kilomètre sous les frondaisons. Allée quasi déserte à cette heure-ci.

Salut matinal au grand Timonier sur la prairie, pardon la pelouse d’honneur du campus.

Et voici la sortie Est qui s’ouvre sur Meilong Road… à cette heure ci c’est tranquille Mimile !

Immeuble passablement décrépi et rouillé donnant sur le magnifique égout à ciel ouvert, pardon c’est un canal d’agrément dont la couleur et l’odeur ne font pas dans le romantisme échevelé !

Et là magie du petit matin, personne sur la rue, personne sur la piste cyclable et seulement quelques piétons faisant leur jogging !

Malins les Chinois, les voies réservées au bus ne le sont qu’aux heures de pointe !

Vélos au repos : ils finissent tranquillement leur nuit en attendant de faire aussi leur jogging matinal !

Arrivé à la gare, je m’engouffre dans ses entrailles à la recherche du métro…. Encore quelques centaines de mètres dans les couloirs de la gare, larges comme des avenues et je trouve le Graal de la journée : le plan du métro.

Voici la clé du succès pour se déplacer dans le métro de Shanghai, tout est bilingue et c’est très clair à condition d’être très attentif. Pour vous donner une idée de la taille, comptez 1 kilomètre entre chaque station. Le problème c’est que je suis parti avec un guide de Shanghai réalisé par National Geographic donc du sérieux datant de 2008 donc très ancien au regard de la vitesse de développement de cette ville et voyez ci-dessous le plan du métro de Shanghai : cherchez l’erreur ! Juste 6 lignes de métro en plus  (presque une nouvelle par an).

Et voici le trajet de la ligne 1 en rouge : nous sommes à Shanghai South Railway Station (la gare du sud) et je vais me rendre à People Square, autrement dit la place du Peuple qui est le véritable centre de Shanghai, longée au nord par Nanjing Road (Rue de Nankin) appelée aussi les Champs Elysées de Shanghai.

Pour accéder au métro il faut montrer patte blanche et passer son sac au scanner de la police… aux heures de pointe ça doit être coton !

Le quai de la station est nickel et la sécurité maximum car l’accès aux rames est fermé par des portes coulissantes sur les quais, les caméras de vidéosurveillance sont omniprésentes

Quelques consignes simples de civilité compréhensibles dans toutes les langues pour désigner les places réservées, sauf que je ne comprends pas bien le dernier bonhomme à droite : y aurait-il un privilège pour les mecs cravatés ? Mystère !

 

Les rames de métro sont françaises (Alsthom) ou allemandes (Siemens), mais ici tout est nickel : pas de tags, ni de dégradations.  Mais de la pub de partout : sur les poignées, sur les écrans intérieurs (ce matin là, il y avait la diffusion d’une publicité à la gloire de l’enseignement très martial des enfants dès le primaires réalisée semble t’il par l’Armée du Peuple) C’est du flambant neuf ! Peu de monde mais tous les smartphones ne sont pas encore réveillés et certains dorment encore dans la poche ou le sac de leur propriétaire !

La publicité sur les pognées, mais aussi projetée sur les parois du métro : les spots publicitaires se déplacent avec vous, ce qui leur donne un aspect très sautillant dans le style des premiers films des frères Lumière, la couleur en plus.

Arrivé à destination, je quitte le métro et j’accède à la Place du Peuple où les méga-publicités ont remplacé les slogans et affiches de propagande de l’ère Mao. Maintenant le nouveau Dieu, c’est la conso ! 

 

 

 

27 septembre 2016

Chapitre 18 - 23 juin 2016 : là où je mange dans un vrai restaurant chinois!

17h30 : après une bonne sieste je rejoins Jean Paul pour un repas dans un véritable restaurant chinois pour classes moyennes. Il rassemble tous les jeunes stagiaires de La Chine au Cœur pour un repas du soir offert par l’Association et nous nous dirigeons en groupe vers la porte Ouest du campus et de là nous remontons Meilong Road vers l’ouest jusqu’à ce que nous trouvions une belle avenue à gauche où se trouve le restaurant « La Prune ». Le temps de rassembler tout le monde et de faire ce trajet à pied, la nuit est arrivée. Le Shanghaïen dîne tôt, tout à l’opposé du Madrilène qui ne sort au restaurant qu’à 22/23 heures. Nous longeons des vitrines fortement illuminées par des éclairages assez agressifs.

Le restaurant "La Prune"

A côté du restaurant, une agence immobilière remarquable par la tenue cravatée des commerciaux !

.... et des annonces peu compréhensibles pour le pékin français que je suis !

Des trottoirs parkings à scooter et pas très propres !

Ici je comprends la signification du panneau de signalisation, mais surtout l'enseigne du magasins pour "les enphants" (la réforme de l'orthographe n'a certainement encore atteint l'An Pire du Milieu !)

Une pâtisserie "occidentale" !

Jean Paul et deux collaboratrices de la Chine au Coeur

Un magasin de produits de la médecine traditionnelle chinoise : herbes, racines, champignons, etc...

Comme deux "lardons" en foire, comme on dit par chez nous !

Un plat de poisson avant.... et après le passage des barbares français : carrément transformé en poupée vaudou !

Des pâtes et du riz, ça devrait plaire aux "gônes",autremenent dit pour ceux qui ne sont pas de Lyon : les gamins.

Notez ce vieux dicton lyonnais empreint d'une grande sagesse : Tout le monde y peuvent pas être de Lyon, y'en faut bien d'un peu partout !

Le tofu et les légumes ne semblent pas remporter le même succès !

 

Des plats dont je suis bien incapable de vous dire de quoi il s'agit ! Du cochon, du chat, du chien, de l'antilope, du castor et pollux, du kangourou ou du raton-laveur ? Nul n'a pu me le dire, car la viande est une denrée rare et chère en Chine que l'on vous sert sous forme de petits lambeaux, petits morceaux voire de traces infinitésimales et bien malin qui reconnaîtra leur véritable saveur tant ils sont accompagnés de force sauces et condiments, petits légumes et de moult variétés de champignons. Parfois c'est bon, même très bon, parfois sans véritable goût ou carrément hors de notre palette de goûts occidentaux.... et attention aux petits os qui accompagnent ces viandes. Ils se cachent dans le plat, mais se révèlent sous vos dents de la manière la plus désagréable  qui soit en se plantant dans vos gencives ou votre palais. Les animaux ainsi cuisinés ont du être découpés à la machette ou au coupe-coupe à la vitesse grand V par un gâte-sauce qui ignore tout de l'anatomie animale.Et voici comment sont dressées les tables : tous les plats sont apportés à la queue leu-leu et déposés sur plateau central tournant. Au total il y a au minimum une dizaine de plats différents. Ni fromages, ni dessert et pour l'eau, vous avez des pichets d'eau bouillante et un seau à glaçons disposés sur une table de service au centre de la pièce.

Bon appétit à tous ! La soirée fut très chaude avec nos 50 et quelques jeunes dont bien sûr je ne peux vous monter les photos, étant tous mineurs !

 

 

26 septembre 2016

Chapitre 17 - 23 juin 2016 là où ça sent les vacances universitaires!

11 heures : les oreilles encore toutes bourdonnantes de la marche de Radetzky, je décide de poursuivre la visite du campus et en voici les images.

Remarquez ici c’est propre, pas de tags, pas de papiers gras qui trainent, ni de poubelle puante !

Le linge essaie de sécher, suspendu sur tous les balcons de la résidence universitaire !

Imaginez qu'il y a 4 ou 6 étudiants par case ! ça doit sentir le renard au moins chez les garçons !

Envie d’une petite glace …. Il n’y a qu’à demander et pour un ½ yuan (7 cts d’euro) vous pouvez vous rafraîchir !

En voilà quatre qui sont au chômage ! Plus personne n’appelle d’une cabine téléphonique : elle est dans la poche de tous !

Notre résidence vue sous un autre angle !

Rue du Commerce : il y a de tout sur ce campus !

Tiens un coin dépotoir !

Un panda géant attend vêtements et chaussures usagés.

Il est t’y pas mignon ? Mais tout est sous contrôle, car vous pouvez voir une des caméras de vidéosurveillance. Il y en a des centaines sur le campus. J’en ai compté pas moins de 60 entre l’entrée Ouest du campus et la porte de ma chambre ! A croire qu’il y une moitié de la population qui surveille l’autre moitié !

Autre résidence universitaire, autre mode de séchage du linge !

On se croirait en Italie ! Mais non…. ici le soleil n’est pas le même, il ne sèche même pas le linge !

Ces bâtiments ont été rénovés l’an dernier et il n’y a pas encore de rouille !

Vélo-parapluie en attente de la pluie et/ou de clients ?

Tiens comme un petit air de vacances !

Point d’orgue final à l’année universitaire : il faut renvoyer ses affaires personnelles dans sa famille ! Donc des petits débrouillards se chargent de récupérer les ballots, de les peser sur la petite balance bleue et de faire les formalités d’expédition. Une camionnette viendra les chercher ensuite pour les acheminer au fond de la campagne chinoise pour certains.

 

25 septembre 2016

Chapitre 16 - 23 juin 2016 là où je crois être au concert du Nouvel an à Vienne !

10 heures : je décide d’aller faire un tour sur le campus histoire de se dégourdir les jambes et de découvrir un peu mieux mon environnement. A deux pas de notre immeuble je découvre une allée toute de rouge décorée avec une série d’arcs de triomphe portant chacun une année en leur fronton !

Mais qu’est-ce que c’est ? Poussé par ma curiosité naturelle j’arrive devant un bâtiment tout de rouge tendu avec une magnifique inscription incompréhensible sur son frontispice !

Je me retourne et que vois-je ? Notre Flamby national en photo, sérieux comme pape, mis en valeur sur un panneau consacré à la lutte contre le terrorisme ! Notre capitaine de pédalo serait-il attendu dans cette salle pour recevoir un prix quelconque ? une distinction internationale ? une récompense bien méritée ?

Non car avec un peu de recul je constate que cette photo est quasiment occultée par un grand décor qui n’a manifestement rien à voir avec notre Fanfan la Tulipe ! Et la voiture officielle n’est qu’une poussette…. Peut-être celle à la Julie Les Croissants-Chauds qui nous aurait pondu un Flambinou !

Pas du tout car en me retournant vers la salle richement décorée, j’aperçois une bien étrange créature.

Je me rapproche et ma foi c’est une belle et souriante étudiante en toge qui pose pour la photo !

Je décide de la suivre, non pas que mes mâles hormones se soient réveillées, mais plutôt poussé par la nécessaire et impérative curiosité qui pilote tout cerveau d’un explorateur en herbe ! Et je pénètre dans ce bâtiment… nul contrôle… aussi je m’avance un peu comme l’ingénu de service, voir l’idiot du village (si, si,  je sais faire  et croyez moi quand on ne pige pas un traître mot de leur idiome natal, ça vous sort de pas mal de situations encombrantes à condition d’avoir le sourire  du benêt !)  Et je suis ce beau tapis rouge !

Sur les murs de ce hall, les photos de toutes les promotions de cette Université depuis sa création (en 1953, tiens c’est l’année où j’ai poussé mon premier cri !) ! Ah ils sont fiers tous ces petits Chinois avec leur diplôme en bandoulière ! Comme quoi, il n’y a pas qu’en France que l’on ait le culte du diplôme !

 

 

Je pénètre dans une grande salle de spectacle où les autorités universitaires remettent les diplômes de l’année au son…. de la Marche de Radetzky…. Quésaco ? Mais je suis sûr que vous la connaissez la fameuse marche de Johann Strauss père, qui clôture chaque année le grand concert du Nouvel an à Vienne. Aussi si vous ne voyez pas de quelle musique il s’agit, montez le son de votre ordinateur au maximum et suivez le lien ci-dessous (un conseil faite un clic droit avec votre souris et ouvrez le site dans un nouvel onglet ; une fois la musique lancée, regardez la suite en musique !) Je l’ai subie pendant près d’une heure car ça tournait en boucle sans aucune interruption !

https://www.youtube.com/watch?v=oVVxbWBU6YM

Ça y est vous y êtes ? On ne pas faire plus chinois ! Ils auraient pu faire un effort et jouer l’hymne national chinois ! (Ça commence comme une musique de western !) https://www.youtube.com/watch?v=iUBEsbyvUkA

Ou même le chant de tous les prolétaires : https://www.youtube.com/watch?v=yLmtD0-r4Zw&list=RDyLmtD0-r4Zw#t=28

 L'Internationale dont les paroles furent écrites en 1871 par Eugène Pottier pendant la commune de Paris et la musique composée par Pierre Degeyter en 1881 se décline dans toutes les langues, par contre je ne sais pas qui a pu faire la traduction chinoise mais ça sonne bien !

Voir aussi la version instrumentale jouée à l’occasion du Congrès du PC chinois de 2011 https://www.youtube.com/watch?v=Xnt8Y8kzUlk

Mais revenons à nos moutons… pardon à nos étudiants : ils sont à l’honneur et ça ne rigole pas ! et je vous propose de remettre un peu de Johann Strauss pour bien vous sentir dans l’ambiance :  https://www.youtube.com/watch?v=oVVxbWBU6YM (Rappel : ouvrez ce lien dans un nouvel onglet à l'aide d'un clic droit).

Imaginez la scène : la marche de Radetzky à fond les manettes en boucle et les étudiants qui montent sur scène récupérer leurs diplômes ! Pas une parole, pas un discours, rien que la zik !

Font demi-tour vers la salle ….

Et arborent leur plus beau sourire pour la photo officielle !

Bon c’est une cérémonie un peu ennuyante malgré cette tonitruante marche viennoise : certains baillent, d’autres sont à fond sur leur smartphone !

Il y en a même qui sont contents d’être là ! Pendant que d’autres se préparent à monter sur scène et d’autres en descendent sagement !

Mais attention à la tenue ! Une employée de l’Université veille à ce que les toges soient bien mises et les calots bien ajustés.

Une fois le diplôme en mains, séance de photos entre copains ou avec la famille !

Avant de passer sur la pelouse d’apparat et recevoir la bénédiction du Grand Timonier !

Eh ben, le revoilà le Mao, bien plus grand que l'original et plus besoin de chausser des lunettes spéciales !

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23 septembre 2016

Chapitre 15 - 23 juin 2016 là où je m’imprègne de Shanghai !

5 heures du matin : je me réveille et il fait grand jour ! Et oui il paraît que la Chine n’a qu’un seul fuseau horaire. La Chine est un grand pays qui se trouve sur 5 fuseaux horaires différents. Cependant, un Chinois à l'extrême ouest a la même heure qu'un Chinois à l'extrême est car le gouvernement a décidé d'instaurer une seule heure pour tout le pays. Donc les habitants du XINYANG (la province la plus à l’ouest de la Chine) ne verront le jour qu’à 10 heures ! Oups ! Attention de ne pas se mélanger les pinceaux pour téléphoner à ses potes du XINYANG ! Par chance je n’en ai pas !

Bon, il est 5 heures, Shanghai s’éveille,

Mao sur son piédestal est pétrifié,

La pollution bien visible est bien installée,

Il est 5 heures et je n’ai plus sommeil !

(Merci à Jacques Dutronc car c’est tentant de réécrire cette chanson façon Shanghai, mais je n’ai pas ce talent. Vous avez de bons yeux ? Cherchez Mao…. Il est bien sur la photo !)

Comme vous pouvez le voir sur la photo, le voile de brume et de pollution est bien scotché sur la ville…. Mais quelques minutes plus tard un coin de ciel bleu se montre timidement du côté de l’est. J’ouvre la fenêtre pour humer la fraîcheur du matin sur le petit balcon à la rambarde rouillée (étant au 13ème étage, j’évite de m’appuyer sur cette barrière car les scellements dans le béton ne me semblent pas aptes à supporter le poids de ma carcasse !) Il  fait un peu moins chaud mais l’humidité est toujours là, prégnante, étouffante. La moiteur est légèrement plus supportable quand le thermomètre est descendu de quelques misérables degrés.

Je m’installe au petit bureau d’étudiant qui équipe ma chambre et je poursuis la rédaction de mes notes sur ma journée d’hier. Une petite heure plus tard je me rends un étage plus bas boire un café (soluble) avec Jean Paul. Petite séance photos sur le balcon !

La balustrade me semble en bien meilleur état ici que chez moi !

Retour dans ma chambre pour quelques tâches ménagères avec un problème lié à cette humidité : comment faire sécher une serviette de toilette, un tee-shirt lorsque le taux d’humidité de l’air flirte en permanence avec les 100% ?

Heureusement la climatisation est efficace et en descendant la température de la pièce à 28°, il est plus facile de respirer, dormir mais aussi de faire sécher le linge en le suspendant dans l’axe du ventilateur de la clim, grâce à la tringle des rideaux ! Séchage des chaussures sur le placard juste sous la clim à condition qu’elles  n’exhalent pas le délicat fumet des rangers au retour de manœuvres militaires ! J’ai de la chance je ne sens pas des pieds malgré les kilomètres parcourus dans cette ville aux dimensions XXXL !

Et maintenant petite visite en photos de mon « home » !

Ok ce n’est pas le Sofitel de New York, mais l’essentiel y est y compris une télévision qui diffuse 25 chaînes en chinois uniquement !

 A noter que le lit est très confortable selon mes critères : il est très ferme !

 

Le petit frigo est très efficace pour refroidir quelques bouteilles de bière et l’eau achetée en bouteilles de 5 litres ! Bienheureuse eau purifiée dont le nom ne doit pas évoquer grand-chose pour les chinois, mais qui rassure les francophones : elle s’appelle tout simplement « C’estbon » !

Oubliez nos eaux de sources naturelles car je viens de trouver sur internet le site de cette marque d’eau qui nous explique le processus industriel de production d’une eau de table purifiée ! Bon on ne veut pas en savoir plus !


Quoique en cherchant j’ai trouvé aussi cette information un peu inquiétante :

Source : https://thenanfang.com/beijing-says-wahaha-and-cestbon-water-unsafe-to-drink/

Besoin de traduction pour les francophones single malt (pure jus) et les mal-voyants  :

Les eaux Wahaha et C’est Bon sont en tête de liste des 8 bouteilles d’eau de table  les moins sûres selon les services d’inspection sanitaire de Pékin lorsqu’elles sont conditionnées en bouteilles de 18.9 litres. Elles contiennent des bactéries et des levures en quantités excessives ! 

Bonne pioche pour nous, nous n’avons acheté que des bouteilles de 5 litres ! Je vous rassure : je n’ai pas été malade et pourtant j’en ai éclusé des litres… en fait surtout de la bière !

 

 

 

 

 

 

11 septembre 2016

Chapitre 14 – là où s’achève la journée du 22 juin 2016 !

20 h : après cet épisode ferroviaire, nous sommes de retour au campus ! Il fait nuit, chaud et humide…. as usual …comme d’hab ! En cours de route Jean Paul insiste pour acheter des litchis ! Si tu veux mais je ne suis pas fan ! Il me tend une baie dont la taille n’a rien à voir avec nos maigrichons litchis importés de la Réunion par avion : au moins le double ! Je lui enlève son écorce et là c’est une explosion de saveurs qui n’a rien à voir avec tous les litchis croqués auparavant ! J’en redemande et je reviendrai dans quelques jours pour acheter une grappe pour une vingtaine de yuans ! Trop bon ! Surtout si on prend soin de les laisser se rafraîchir dans le frigo !

Quelques photos prises dans la rue sur les commerces rencontrés sur Meilong Road et alentours : de la boutique du marchand de fruits, en passant par le traiteur masqué et retranché derrière sa vitre et ses hygiaphones, ces têtes de canard à la parade, ces montagnes de pastèques !

Etal de fruits ouvert la nuit !

 

Remarquez la signalisation des rues bilingue avec de précieuses indications : W pour ouest et

E pour est ce qui évite bien de se perdre quand on sait se repérer sans boussole !

 

 Retour à la résidence universitaire où nous retrouvons Cynthia (étudiante accompagnatrice) et Hélène (sœur d’Olivier et accompagnatrice) pour aller dîner dans une « gargotte » du campus ! Pardon c’est un resto U !

Le repas c’est matefaim saucisse ! Bien moyen mais ça se mange. Au retour achat de bières et d’eau ! Retour tous les quatre dans ma chambre autour de la bière chinoise que nous avons pu acheter fraîche !

22h : Chacun rejoigne ses quartiers et je me couche car la chaleur humide me coupe les pattes et en fin de journée, retrouver la climatisation et son lit quel bonheur !

 

 

16 août 2016

Chapitre 13 - 22 juin 2016 : là où les trains ne tournent pas en rond !

19h : Balade jusqu’à la SHANGHAI SOUTH RAILWAYS STATION où Jean Paul a un RDV. Pendant qu’ils discutent le bout de gras, je m’en vais en explorateur dans ce qui est la plus grande gare circulaire au monde !

17/08/2016 à 17 heures : en faisant des recherches je viens d'apprendre que cet OVNI ferroviaire a été conçu et réalisé par une filiale de la SNCF ! Pour savoir plus : http://www.sncf.com/fr/entreprises/plateforme-multimodale-shangai

Vue sur la gare de notre résidence un matin par beau temps (très rare) en zoomant. On devine en arrière plan la Shanghai Tower (640 m de haut) à 5 ou 6 km du campus ! Vous pouvez également remarquer le magnifique travail de l’architecte Rank Xerox (*) pour les immeubles d’habitation.

(*) célèbre marque de photocopieuse pour ceux qui ne connaissent pas !

Impressionnante par les dimensions et l’audace architecturale, la gare que j’ai rebaptisée « la gare du Midi » (puisque son titre officiel en français est la gare du sud de Shanghai) est un enchevêtrement extravagant de galeries marchandes, 2 stations de métro, 2 gares routières, coursives, couloirs, escalators, voies pour bus, voies réservées aux taxis, voies pour les autres véhicules, voies ferrées, le tout  sur plusieurs niveaux et cerises on the cake des accès sécurisés avec police, scanner à bagages à chaque point d’entrée de la gare et des stations de métro ! Ici on ne badine pas avec la sécurité ! Impossible à tout maîtriser d’un seul coup d’œil !

A 19 heures plus personne, les travailleurs ont regagné leur domicile

Pelouse nickel chrome ! Il faut dire qu’il n’y a pas de problème d’arrosage !

 

Au fond sur la gauche la gare routière

Heureusement les plans d’orientation sont bilingues ! Tout y est N° de lignes de bus, les escalators, le métro ...

La ligne de bus 729 nous amène directement à l’entrée ouest du campus universitaire

Galeries marchandes en sous sol !

Vue sur la gare routière et les jardins côté sud

Le TGV reliant Shanghai Pékin en moins de 5 heures (1318 km) inaugurée le 30 juin 2011 ! 63 paires de trains circulent chaque jour entre les 2 plus grandes villes du pays à une vitesse de 300 km/h.

Moi, monsieur, si j'avais un tel nez,
Il faudrait sur le champ que je me l'amputasse ! »
Amical : « mais il doit tremper dans votre tasse :
Pour boire, faites-vous fabriquer un hanap ! »
Descriptif : « c'est un roc ! ... c'est un pic... c'est un cap !
Que dis-je, c'est un cap ? ... c'est une péninsule ! »

(source : http://guidevoyage.org/train-pekin-shainghai/)

Un des innombrables accès à la gare

Contrôle des bagages et des personnes à l’entrée de la gare sous l’œil de la police !

Les salles d’embarquement

Contrôle des billets avant les salles d’embarquement

 

Prouesse architecturale de cet immense toit circulaire !

Jeux de miroirs !

 

 

 

15 août 2016

Chapitre 12 - 22 juin 2016 : là où le vélo-roi a été détrôné !

Plus que la pluie, le deux roues fait davantage partie du paysage shanghaïen car il circule même les jours de beau temps ! Mais le vélo traditionnel a fait place à sa version moderne, le vélo électrique ou mieux le scooter électrique. Ils sont des milliers à slalomer en tous sens sans grand respect du code de la route et encore moins des piétons. Ici le piéton, c’est une quantité négligeable quand on est au guidon d’un deux roues mais aussi pour les chauffeurs de voitures, taxis et bus ! Ce n’est pas parce que le petit bonhomme est vert aux feux de signalisation que cela donne un droit quelconque au piéton ! Si, celui de se faire écraser ! J’ai failli perdre la vie à plusieurs reprises !

Le deux roues est le moyen de transport n°1 en surface, car en dessous il y a l’efficace métro de Shanghai dont je vous parlerai prochainement !

Non seulement les feux tricolores égrènent les secondes qui vous restent à attendre ou à foncer, mais les 2 roues ont parfois leur propre signalisation et leurs couloirs de circulation ! Les bus s’arrêtent sur la chaussée (ici à hauteur de la trouée dans la haie) et en descendant du bus vous avez à traverser cette piste cyclable… malheur au rêveur ! Enfin ici pas de problème car la photo a été prise à 6 heures du matin !

Par temps de pluie, scooters et vélos circulent parapluie déployé, soit fixé sur le cadre soit tenu à la main et parfois téléphone dans l’autre main ! Mais ici le parapluie a subi une sorte de mutation génétique, de forme circulaire au départ, il a pris la forme d’une goutte d’eau en chute libre de manière à assurer une protection minimale au passager du deux roues ou des bagages transportés à l’arrière (voir photos). Je pense qu’avec la vitesse, le parapluie traditionnel s’est allongé et a pris cette forme aérodynamique ! Ils sont malins les parapluies chinois !

Le fameux parapluie shanghaïen adapté aux 2 roues !

Qui n'a pas son pépin n'est pas shanghaïen !

Oups ! un étranger surement !

Tout se transporte sur un deux roues par temps de pluie !

Le deux roues n'est pas l'apanage des seuls cols (mao) bleus !

Et tout cela roule sans bruit pour cause de traction électrique sauf les stridents coups de sonnette lorsqu’un obstacle quelconque se trouve sur la trajectoire de l’engin ! 98% des scooters sont électriques, 1 vélo sur deux l’est également. Ils se faufilent de partout et si vous tenez à regagner la métropole dans votre carcasse charnelle intégrale et sans rayures ni anicroches, il convient de respecter 4 règles essentielles :

  1. Piéton, vigilant partout tu seras surtout lorsque tu te crois en sécurité, c'est-à-dire sur les trottoirs et les passages piétons protégés par des feux !
  2. De direction tu ne changeras point si tu entends dans ton dos un impérieux coup de sonnette, ou une  puissante corne de brume, voire de mystérieux sons électro-acoustiques car l’auteur de ces signaux sonores te contourneras d’un côté ou d’un autre. Tout déplacement latéral risque d’être fatal !
  3. En descendant d’un bus, tu veilleras à ce qu’il n’y ait pas d’engins à 2 roues circulant à vive allure entre le bus et le trottoir … dans les 2 sens !
  4. Sur les pistes cyclables, tu ne marcheras point, tu ne stationneras point, tu les traverseras rapidement en prenant soin de regarder et à droite et à gauche et partout ailleurs et plus particulièrement sur le passage piétons qui est censé te protéger !

Attention,ça déboule à gros bouillons !

Pour information et selon les derniers tuyaux fournis par la police locale, le port du casque intégral, du gilet pare-balles, des genouillères, des protège-tibias et des protège-dents n’est pas encore obligatoire… mais ça ne saurait tarder ! Cependant tout cet attirail n’est d’aucune utilité contre les bus ou les voitures ! Qu’on se le dise ! Néanmoins, et il faut le dire, en 3 semaines je n’ai assisté à aucun accident de quelque genre que ce soit…. Et Dieu sait qu’il y a du monde sur le macadam, sur pattes, sur 2,3 ou 4 roues ! Ça grouille en tous sens dans une fluidité qui n’est pas sans rappeler des bancs de poissons qui se croiseraient sans se fracasser les uns contre les autres, le tout étant d’une grande plasticité au son d’un concert permanent de klaxons, sonnettes, grelots, avertisseurs, en tous genres ! Ça passe et ça ne casse pas. Seuls les occidentaux peu habitués à ce ballet si bien réglé, se font des peurs bleues lorsqu’ils font appel à leurs réflexes habituels. Ici, il faut momentanément débrancher votre logiciel « je marche dans une rue lyonnaise » (ou votre version spécifique si vous avez l’incongruité de vivre ailleurs que dans cette bonne ville de Lyon !) et télécharger rapidement le logiciel « je marche dans Shanghai et je veux rester vivant » que vous trouverez dans toute bonne boutique spécialisée !

Le prochain chapitre vous permettra de découvrir la plus grande gare circulaire au monde ! Oui, oui ! La journée du 22 juin n’est pas terminée…. Patience !

15 août 2016

Chapitre 11 - 22 juin 2016 : là où je vais faire des courses dans un supermarché américain !

Après cette pause pâtissière, nous décidons d’aller faire quelques achats de première nécessité dans le supermarché le plus proche.  Au bout de 10 minutes de marche dont la moitié à l’abri d’une autoroute haut perchée. Nous arrivons dans un centre commercial avec des boutiques au rez-de-chaussée et supermarché dans les étages. On se croirait à la Part Dieu si ce n’est l’illisibilité des enseignes. C’est propre comme un sou neuf mais très bruyant. Des automates de jeux pour enfants appellent les passants toutes les 30 secondes de manière très sonore. Je plains sincèrement les personnes qui travaillent dans cette galerie marchande. Si j’avais à travailler ici, j’invoquerais l’article 2 de la Constitution américaine, comme dirait un certain Donald Trump, et je sortirais mon flingue pour éparpiller façon « puzzle » ces monstres braillards ! Ou de façon plus pacifique, je leur mastiquerais bien avec du chewing-gum leur orifice sonore.

Nous déambulons dans ce supermarché de la plus grosses chaîne de grandes surface au monde : un Walmart (*) Pour plus d’infos voir ci-dessous, car bien que ce blog soit consacré à la Chine, il n’est pas inutile de savoir où l’on met les pieds).

Impressionnantes autoroutes urbaines construites au dessus des voies de circulation au sol, de parcs, et éventuellement de bâtiments.

Rien de bien original dans ce Walmart si ce n’est les enseignes en chinois. Pour le reste nous ne sommes pas trop dépaysés

Nous sommes à la recherche :

  • d’une bouteille thermos pour récupérer l’eau bouillante mise à disposition à chaque étage de la résidence étudiante : ici on ne boit que de l’eau bouillie ou de l’eau en bouteille,
  • raclettes et serpillières pour la douche (les gars qui ont posé le carrelage des salles de bains devaient ignorer que l’eau ne sait que descendre et qu’elle ne sait pas monter),
  • de serviettes de bains car il fait si humide qu’il faut bien avoir 2 serviettes en service,
  • et d’un instrument de salubrité publique : une brosse à WC

Nous partons donc à la recherche de ces précieux instruments de survie quotidienne. Pas très difficile à trouver car nous nous trouvons à peu près les mêmes rayons que dans un supermarché français avec cependant une notable différence pour ce qui est du rayon viandes ou poissons. En effet des tas de morceaux de poulets, poissons non-emballés sont sur des étals où chacun se sert avec des petits sacs en plastique par mesure d’hygiène. Mais pour certains clients c’est trop demander… alors ils tripatouillent la bidoche à mains nues.

Plus loin c’est dans une montagne de riz, puis de semoule qu’un quidam plonge à plusieurs reprises ses mains. Il a l’air de se les nettoyer mais ne se sert pas ! Étrange !

Passage en caisse et retour dans la rue où nous attend une vielle connaissance : la pluie ! A ce moment un bus redémarre devant nous. Jean Paul lui fait signe et le bus s’arrête pour nous deux à 50 mètres de son arrêt : sympa le chauffeur de la RATP locale !

Deux arrêts de bus plus loin nous sommes arrivés devant l’entrée ouest du campus. La pluie est toujours là, toute aussi tenace que le Shanghaïen que ces ondées à répétition ne perturbent guère ! Nous sommes en train de devenir Shanghaïen bien que d’importation récente !

 

(*) Walmart est une entreprise américaine multinationale spécialisée dans la grande distribution, fondée par Sam Walton et aujourd'hui présidée par son fils aîné, S. Robson Walton.

Fondée sous ce nom en 1962, elle s'est rapidement développée en Arkansas, puis a dominé tous les États-Unis pour commencer à s'internationaliser à partir de 1991. En Europe, les magasins sont présents en Grande-Bretagne sous l'enseigne Asda. Walmart s'attaque désormais au marché asiatique. Installé en Chine depuis 1996, le groupe employait une trentaine de milliers de travailleurs dans ce pays en 2006 et plus de 100 000 dans 433 magasins et 20 centres de distribution en 2016 dans 169 villes. En 2005, 20 millions de clients fréquentaient les magasins Walmart en moyenne chaque jour.

En 2013, avec un chiffre d'affaires s'élevant à 476 milliards de dollars, Walmart devient la première entreprise mondiale en termes de chiffre d'affaires. Si c’était un pays, WalMart se classerait au 25ème rang des pays classés selon leur PIB (produit intérieur brut) avant la Pologne et la Belgique. Elle emploie 2,2 millions de salariés travaillant dans plus de 11 000 supermarchés et hypermarchés répartis dans 27 pays et 71 filiales. C'est le premier employeur privé des États-Unis (1,2 million de salariés) mais aussi du Mexique sous la bannière Walmex et l'un des plus importants du Canada. Walmart est à ce jour le premier groupe mondial de grande distribution généraliste devant son concurrent Carrefour. Par contre, Walmart n’est pas installé en France, le code du travail français lui aurait imposé des « normes sociales » incompatibles avec sa philosophie : pas de syndicats, peu de congés payés, pas de mutuelle pour le personnel, discrimination sexuelle ! La politique anti-syndicale de la firme a, selon plusieurs analystes, causé sa perte en Allemagne, où les consommateurs ont boudé les allées de Walmart. En 2006, à la suite d'un bras de fer avec le gouvernement de la Chine lors de l'ouverture d'un magasin, Walmart a pour la première fois été obligé d'accepter une représentation syndicale d'État au sein de ses magasins. Le père Walton a du regretter la fin de l'esclavagisme ! Carrefour semble être une oeuvre de bienfaisance en comparaison  !

Walmart suscite certaines critiques. Le film-reportage américain, Wal-Mart, le géant de la distribution, de Rick Young et Hedrick Smith (2004)fait de Walmart un cas d'école sur les conséquences sociales et économiques de l'idéologie néolibérale à l'échelle d'un pays (les États-Unis) tout entier. Il montre notamment comment la majorité des fournisseurs de Walmart ont dû délocaliser leur production en Chine afin de respecter le cahier des charges exigé par Walmart au niveau des prix, ce qui a favorisé un déséquilibre croissant (200 milliards de dollars par an de déficit) en faveur de la Chine dans les échanges économiques Chine - États-Unis, et quasiment transformé ceux-ci en « pays du Tiers-Monde » exportateur de matières premières et importateur de biens manufacturés de haute technologie. Walmart a ainsi indirectement entraîné la ruine de nombre de petites villes américaines, privées de leurs industries traditionnelles, et donc une paupérisation croissante d'une bonne part de la population américaine.

L'« effet Walmart » (Walmart Effect) est décrit comme l'impact de l'implantation d'un magasin de grande taille qui va chasser les petits commerces (donc réduire la concurrence) et mener à la réduction des salaires des employés des commerçants concurrents. A contrario, il peut avoir un certain effet bénéfique sur l'inflation en augmentant le pouvoir d'achat des clients de la zone de chalandise de cette grande surface de vente. Bien gentille cette théorie car si les gars du coin n’ont plus de boulot, le pouvoir d’achat est loin  d’être en augmentation !

En 2005, Walmart a reçu le Prix du jury du Public Eye Award de la Déclaration de Berne, dans la catégorie «droits du travail» pour son mépris des droits humains et des droits du travail tant dans ses magasins que sur sa chaîne d’approvisionnement, dans des pays comme le Lesotho, le Kenya ou la Thaïlande. Ce prix lui a été remis en marge du forum de Davos. (Source : Wikipédia sauf mes commentaires qui ne sont pas en italiques)

 

10 août 2016

Chapitre 10 : 22 juin 2016 là où je tate de la cuisine chinoise !

12h30 : Munis de mes yuans,  je suis Jean Paul. Nous passons devant une petite échoppe où des nouilles farcies cuites à la vapeur exhalent leurs senteurs orientales à même le trottoir. Jean Paul connaît car il a déjà mangé ici et dit s’être régalé. Nous entrons dans une petite salle déjà bruyante de jeunes étudiants qui avalent tout aussi bruyamment soupes, spaghettis et nouilles farcies dans un joyeux tintamarre. Au début je croyais que chaque commensal engueulait son voisin. Jean Paul me rassure en me précisant que les Chinois sont fort bruyants et qu’il n’y a aucune animosité dans ces discussions dont je ne comprends pas un traître mot.

Je m’installe à une table pendant que Jean Paul passe la commande avec force gestes  La patronne assise derrière sa caisse hurle des ordres à son personnel qui s’exécute avec célérité  En revenant à table, il aperçoit des bouteilles de bières stockées à même le sol dans un coin. En commande deux en essayant de faire comprendre qu’il les voulait fraîches…. Sans succès !

Pilou dans son K-Way jaune encore tout humide, vient de passer commande !

 

Pilou devant nos raviolis cuits à la vapeur m’expliquant le maniement des baguettes !

Dubitatif puis rigolard en tentant de manœuvrer les baguettes : en fait j’ai harponné les raviolis à la manière d’un picador ! Ah non je ne vais pas de me laisser « en……der par deux ridicules petits bouts de bois ! D’ailleurs j’ai ma botte secrète dans mon sac à dos : ma fourchette au cas où je ne pourrais pas embrocher les autres plats !

Par contre nos mignonnes voisines semblent expertes en maniement des baguettes surtout pour manger des spaghettis

Notre repas est donc arrosé d’une bière chinoise servie à température ambiante ! Les nouilles farcies, les raviolis ne paient pas de mine mais sont excellents ! Inutile de demander du pain, le bol de riz est présent sur table sans le demander et remplace en Chine notre pain quotidien. Mais inutile de demander le café : il n’y en a pas et pourtant ça me ferait terriblement du bien. Maintenant que nous avons l’estomac calé, une petite sieste s’impose. Retour dans nos chambres où la climatisation calée à 28° nous permet d’avoir un sommeil réparateur.

16h00 : Nous reprenons notre périple pour faire quelques emplettes. En passant devant ce qui ressemble à un salon de thé-pâtisserie, pompeusement baptisé CAROLINA BAKERY, dans l’enceinte du campus, nous optons pour boire un café (un vrai) et déguster des gâteaux qui n’ont vraiment rien de chinois à l’origine !

Pour ce qui du café malgré une appellation flatteuse, ça ressemble plus au café américain ; pour ce qui est du gâteau, ça ressemble en tout point à une tropézienne, quant aux 2 petites tartes, ce sont d’excellentes pâtisseries à base d’œuf, d’origine portugaise via Macao ! Je dois avouer que j’en ai abusé à maintes reprises car on en trouve partout dans, la rue, dans le métro, dans les estaminets ! Bon après le gros plan sur votre serviteur, matez un peu l’environnement ! Pas vraiment nickel-chrome surtout côté odeurs !

 

 

 

 

 

8 août 2016

Chapitre 9 : 22 juin 2016 là où je découvre un campus verdoyant !

12h00 : Après cet épisode bancaire, nous retraversons le campus pour aller faire des courses et manger car midi approche. Le campus est très verdoyant comme vous pouvez le voir sur ces photos :

Jean Paul se mirant dans les eaux troubles du canal traversant le campus

Voie menant vers la sortie Ouest (voir n°8 sur plan ci-dessous) du campus en passant devant la bibliothèque universitaire (voir n°4 sur le plan ci-dessous)

Longue avenue arborée traversant le campus d’Est en Ouest. La sortie Est se trouve tout au bout c’est à dire à 1 km environ. C’est la voie que nous empruntons le plus souvent pour rejoindre la station de métro la plus proche (compter encore 1 bon kilomètre)  (voir n°9 sur plan ci-dessous)

Mais c’est passant par la Main Entrance (Entrée principale qui fait face au bâtiment de la direction du campus, n°11 sur la carte ci-dessous) que nous allons rejoindre des commerces pour nous restaurer et faire nos emplettes.

Entrée principale du campus – voir n°7 sur plan ci-dessous 

Plan du campus de l’ECUST (East China University of Science and Technology)

 

 

8 août 2016

Chapitre 8 : 22 juin 2016 là où je me convertis au yuan!

11h30 : J’ai réussi à retirer 1000 yuans (137 euros) dans un distributeur de l’ICBC, grâce à Jean Paul. Je me suis fait un petit pense-bête pour mémoriser la valeur du yuan appelé aussi renminbi (monnaie du peuple) mais aussi kuai en mandarin. Le sigle utilisé est le Ұ et non le ¥ qui symbolise le yen japonais !

1 yuan = 0.14 €          10 Ұ  = 1.40 €          20 Ұ = 2.80 € 

  50 Ұ = 7€          100 Ұ = 14 €     1000 Ұ = 137 €

 

Le yuan se subdivise en 10 jiao et en 100 fen. Il existe des pièces de circulation courante de 1 yuan, 5 jiao, 1 jiao, 5 fen, 2 fen et 1 fen

Voici la collection complète de billets chinois en circulation aujourd’hui, sachant que le plus gros de 100 yuans vaut 14 € il faut une montagne de billets pour régler une grosse somme ! Et une machine à compter les billets, outil très courant en Chine !

Voire beaucoup plus pour certaines dépenses extra-conjugales !!!! (je rassure Michèle je n’avais pas cette somme là sur moi !)

Mais vous pouvez les dépenser aussi à la manière de cette cliente chinoise. Voir la vidéo ci-dessous:

http://observers.france24.com/fr/20151007-chine-video-cliente-jeter-liasses-billets-vendeuse-scandale-web-fuerdai-richesse

 

7 août 2016

Chapitre 7 : 22 juin 2016 là où je commence à devenir Shanghaïen !

Après ce petit déjeuner, quelques photos du restaurant universitaire :

Tables et tabourets sont fixés au sol

Multitude de guichets où l’on peut faire son menu !

Retour dans nos chambres d’où je découvre un des innombrables bâtiments de chambres d’étudiants. Le terme cage à lapins est le plus adapté. Selon les informations de Jean Paul, ils sont 4 par chambre et n’ont pas la climatisation ni de sèche-linge apparemment !

Résidence étudiante sur  le campus universitaire

Nous décidons de faire quelques courses et notamment aller retirer de l’argent dans une banque proche du campus. Au moment de partir Jean Paul, grand spécialiste du ciel de Shanghai, me dit «  pas maintenant il va pleuvoir ! »

Ciel menaçant vu du balcon de Jean Paul

Pilou en ordre de marche pour aller faire des courses devant notre résidence étudiante

Bingo, il a vu juste le frérot. Nous n’avons même pas le temps de rejoindre notre résidence que les premières gouttes tombent. Nous récupérons un parapluie et un Kway. Nous laissons passer l’averse et attendons une éclaircie. Les gouttes se font plus rares et nous décidons de tenter notre chance avec un parapluie au cas où…. Après avoir parcouru 100 mètres, ça recommence doucement et le temps pour Jean Paul d’enfiler son K-Way et moi d’ouvrir son parapluie, c’est le déluge ! Nous nous réfugions dans le hall de la Bibliothèque universitaire.

L e Kway de Jean Paul en train d’égoutter à la porte de la Bibliothèque Universitaire

La pluie se calme et nous tentons une nouvelle sortie avec comme premier objectif : m’acheter un parapluie ! Rencontre avec de jeunes « graduates » qui viennent de recevoir leur diplôme. Je ne pensais pas être sur un campus américain !

Toges et calots à l’américaine pour les nouveaux diplômés !

La balade se poursuit sur le campus et en passant devant la première boutique, Jean Paul achète un pébroc, modèle pliant qui se range facilement dans un sac à dos : 30 yuans soit 4,10 €. Il va servir aussitôt car la pluie revient et je commence à me sentir vraiment shanghaïen. Mais cette pluie n’a rien de rafraîchissant comme chez nous, bien au contraire on se croirait sous une bonne douche chaude !

Direction la banque la plus proche du campus. Nous franchissons 2 portails gardés par des hommes en uniformes, abrités dans leur cahute d’où ils délivrent ou non des petits cartons, ou jetons selon une logique qui m’échappe complètement. La 1ère enceinte délimite la partie du campus à 100 % étudiante, et la 2ème englobe ce qui s’appelle la zone grise ou mixte regroupant bâtiments universitaires et immeubles d’habitation. Je remarque d’ailleurs que les bâtiments universitaires sont en bien meilleur état que les habitations.  Cette double enceinte doit être bien pratique pour canaliser la fureur contestatrice de la jeunesse étudiante. Il faut dire que tout le long du parcours nous sommes constamment sous l’œil de 2 ou 3 caméras de surveillance. Il y en a partout.

Nous sortons par la porte ouest du campus et nous nous retrouvons Meilong Road, à un jet de carte bancaire d’une succursale de l’ICBC (Industrial and Commercial Bank of China), un monstre bancaire, à la taille de la Chine ! Mais qui planque son or près de Londres !

China’s biggest bank just bought a vault that holds 2,000 tons of gold in a secret location near London !

La plus grosse  banque de Chine se paie une planque secrète contenant 2000 tonnes d’or près de Londres

Source : http://business.financialpost.com/investing/market-moves/chinas-biggest-bank-just-bought-a-vault-that-holds-2000-tons-of-gold-in-a-secret-location-near-london?__lsa=c55b-15e0

1 août 2016

Chapitre 6 : 22 juin 2016 là où je prends mon premier petit déjeuner chinois !

8 heures : Nous descendons de notre perchoir et nous nous dirigeons vers la ruelle commerçante située à 100 mètres de notre bâtiment. Elle est à l’intérieur du campus, ce qui ne manque pas de m’étonner mais ici on peut dire que le campus est dans la ville mais aussi que la ville est dans le campus, ce qui donne une agréable impression d’ouverture, de douceur de vie de quartier toute simple sans apprêts ni fioritures ! Par ailleurs les prix sont très étudiés car le public ici est peu fortuné.

La rue commerçante au cœur du campus universitaire !

Nous nous dirigeons vers une petite échoppe qui propose du lait de soja chaud et des petits sandwichs. Jean Paul a sympathisé avec le tenancier de ce modeste commerce car ce dernier a remarqué que Jean Paul portait une croix autour du cou. C’est la première chose que ce chinois a vu et a immédiatement exhibé la sienne en faisant comprendre qu’il était chrétien lui aussi. La religion chrétienne n’étant pas très répandue en Chine, il était content de trouver des coreligionnaires.

Nous achetons notre berlingot de lait de soja tiède et notre sandwich chacun et placés dans un handybag (comme on dit maintenant pour faire plus chic, en fait un sac plastique adapté à la taille de nos achats). Après nous nous sommes dirigés vers le restaurant universitaire le plus proche pour déguster notre petit déjeuner. La salle tient plus de la cantine à fort trafic ! Des tables, des tabourets et des bancs solidement fixés au sol. C’est rustique mais pratique. Il y a une pratique répandue en Chine : celle d’acheter de la nourriture quelque part et d’aller la manger ailleurs. Je l’ai constaté à plusieurs reprises et ça ne choque personne ! Je voudrais bien voir la tête de certains de nos Ternardiers franchouillards devant de telles pratiques !

Lait de soja tiède et sandwich : bon le lait de soja n’a pas de quoi faire grimper aux rideaux mais c’est plus doux qu’un café pour démarrer une journée et plus digeste que du lait de vache. Le sandwich au contenu incertain est délicieux !

The Pilou at breakfast in cantina !

31 juillet 2016

Chapitre 5 : 22 juin 2016 là où je m’installe à Shanghai !

6 heures : Je suis réveillé par une douce musique chinoise qui s’élève des jardins sous ma fenêtre. Je devine qu’il y a du monde en train de pratiquer la traditionnelle gymnastique chinoise.

Je jette un œil à l’extérieur mais je ne vois personne…. Seulement de la musique qui monte de la verdure dans une chaude ambiance humide et sous  une lumière que voile un brouillard étouffant.

Ce que je vois de ma chambre : sympa pour un campus universitaire !

La climatisation de ma chambre m’avait fait oublier la moiteur quasi suffocante de cette ville : insuffisants respiratoires, cardiaques elle n’est pas faite pour vous ! En ouvrant la porte-fenêtre qui donne sur un petit balcon, j’ai pris en pleine figure cette chaleur humide de serre tropicale. Je ne sais pas si c’est le voyage, la fatigue ou cette atmosphère si particulière, mais j’ai un léger mal de crâne ! A  moins que ce soit la bière chinoise… pourtant je n’ai pas abusé hier soir ! Je mets à profit les installations sanitaires de la chambre et une bonne douche chaude, ça vous remets d’aplomb un homme !

7 heures 30 : je retrouve Jean Paul qui lui aussi a mal à la tête. Reste à trouver du Doliprane ou équivalent ! Après avoir avalé un café soluble pour mettre en position « ON » notre tube digestif, nous partons à la recherche d’un petit déjeuner à la chinoise !

Vue de ma chambre sur le campus

 Ma chambre « d’étudiant »

La résidence pour étudiants étrangers dans laquelle nous sommes installés entre le F11 et le F15.Ma chambre est quelque part en haut à droite derrière les arbres ! Remarquez déjà le parc automobile : ce n’est pas de la crotte. On a eu même droit à un Porsche Cayenne garé plusieurs jours devant l’entrée de la résidence.

 

30 juillet 2016

Chapitre 3 et 4 : là où je rétablis le chapitre 3 disparu

Chapitre 4 : 21 juin 2016 là où j’établis un premier contact avec la Chine !

18h30, aéroport de Pudong : Je retrouve enfin Jean Paul dans la cohue des arrivées. Il est content de me voir et moi aussi car sans lui je me serais senti bien seul au milieu de ce milliard de Chinois.

Nous sortons de l’aérogare climatisée et nous nous retrouvons le long de quais plongés dans la grisaille du niveau inférieur de l’aéroport, contrastant avec la luminosité et la propreté du hall d’arrivée. Les arrêts de bus sont numérotés dans une logique toute orientale qui met à l’épreuve notre cartésianisme congénital : ligne 7 (et là il faut connaître le chinois car c’est la seule ligne de bus dont le numéro est en caractère chinois en fait un 7 à l’envers) puis ligne 2, puis 8, puis 3, 4, 5… va comprendre ??? La ligne 7 rejoint directement la grande gare du Sud de Shanghai proche du campus universitaire où nous logeons.

Nous attendons le bus une dizaine de minutes. Il arrive et nous sommes très peu nombreux 4 ou 5, ce qui étonne Pilou. Nous prenons encore quelques passagers dans l’autre terminal.  Le trajet est prévu de durer une heure car la distance semble importante. Nous longeons la voie du Maglev dont une rame vient de nous dépasser sans bruit à grande vitesse. Pas le temps de dégainer mon appareil photo, qu’il a déjà disparu. Jean-Paul l’aperçoit pour la 1ère fois… depuis 5 ans qu’il vient à Shanghai ! Heureusement il y a Wikipédia et je peux vous le montrer au départ de l’aéroport, mais vous aurez droit à plus dans un prochain épisode, celui du 29 juin avec notamment un voyage à bord à 431 km/h ! Patience !

Le Maglev est un train à sustentation magnétique : version moderne du tapis volant- Source : Wikipédia/SMT

Une étonnante petite chinoise, toute ronde d’autorité, passe dans les rangées de sièges pour nous vendre les tickets de bus dès que tout le monde est installé. Après nous avoir remis un petit coupon sur papier tout chiffonné, elle va s’installer à son « guichet » où est branché un gadget électronique qui normalement sert à payer avec une carte magnétique. Elle occupe le premier siège après la porte centrale, d’où elle peut surveiller les descentes, agiter par la fenêtre son petit drapeau rouge à l’approche des arrêts de bus et encaisser les nouveaux passagers. L’utilisation  du drapeau rouge nous semble assez obscure : est-ce qu’il sert à signaler que le bus est complet, ou qu’il ne prend pas de passager, ou encore qu’il salut la mémoire du Grand Thimonnier MAO !

La route, plutôt les autoroutes qui nous conduisent au campus Universitaire, sont impressionnantes. Malgré un trafic très fluide, nous avons mis effectivement une heure pour rejoindre notre terminus. Mais tout le long de ce voyage, je suis étonné par le gigantisme des infrastructures de transport  tant ces innombrables autoroutes suspendues, voies ferrées, routes s’entrecroisent dans tous les sens dessinant un immense plat de spaghettis pour titans, affectant l’air d’un certain désordre …. mais savamment calculé. Les Lafarges, Bouygues, Vinci et autres Eiffage locaux s’en sont donnés à cœur joie tellement ça bétonne dans tous les sens et sur des distances défiant l’imagination …. Ils ont du vider le désert de Gobi de tout son sable . Et vu ce qu’ils réalisent ces Chinois, ils en sont capables !

 

Bref, nous arrivons à la Gare du Sud de Shanghai, où il y a en fait deux gares, cette des trains et celle des bus. Il fait nuit et je ne découvrirai que le lendemain le gigantisme des installations. Le campus universitaire n’est pas loin, mais Jean-Paul qui prend pitié de mes 24 heures de voyage nous fait monter dans un autre bus de la ligne 50. Jean-Paul paie avec sa carte magnétique et tend un billet au conducteur qui n’a pas de monnaie. Il nous laisse voyager ainsi… il paraît que les Chinois de base ont un rapport assez souple avec la loi… en somme se sont un peu des Latins comme nous et ça se vérifiera souvent. Les navettes, les bus sont hyper climatisés ce qui rend la sortie à l’air libre comparable à l’entrée dans une étuve.

19h30 : Arrivée sur le campus, il fait nuit et ça me semble immense et très verdoyant dans une atmosphère toujours aussi moite ! Coup de fil de Pilou à un de ses animateurs, mais pas sur le campus. Il est parti courir le guilledou paraît-il. Donc je n’ai pas de clé pour ma chambre. Pas grave du tout, nouveau coup de fil à Shanice autre animatrice de l’équipe de la Chine au cœur. Elle se débrouille pour trouver ma clé d’ici un moment, le temps d’aller casser une petite croûte made in Shanghai.

Voici une vue complète du campus et nous logeons dans le bâtiment portant le n°3

Cynthia, une autre animatrice nous rejoint pour aller manger « en ville », c'est-à-dire  en dehors du campus… pas loin car il y a d’innombrables échoppes, estaminets, boutiques et gargotes qui proposent de la nourriture en tous genres. Il est 21 heures lorsque nous mettons les pieds sous la table d’une gargote qui s’apprêtait à fermer car 21 heures c’est tard pour manger ici. Au menu : délicieux raviolis, poulet caramélisé avec ses pommes de terres tout aussi délectables et pommes de terre à nouveau mais frites, le tout arrosé d’une bière chinoise ; ce qui nettement supérieur à la bouffe  d’aéroport et de KLM réunis !

J'aurais aimé vous mettre un lien vers une vidéo réalisée dans ce restaurant, mais il paraît que mon format de vidéo n'est pas compatible. Je vais chercher une solution !

22 heures : retour sur le campus où Shanice a pu trouver la clé de ma chambre : elle porte le N° 1357, donc je suis au 12ème étage car ici on compte les étages à la mode anglo-saxonne : F1 étant le RDC, et de ce fait le F13 est le 12ème étage pour nous. F en lettre latine veut dire « FLOOR » ce qui signifie en anglais « sol ou plancher » et nous le trouvons partout ce F pour désigner l’étage tant dans les magasins que dans les ascenseurs, gares et stations de métro. Par contre si vous voyez B2, cela signifie 2ème sous-sol ! Je n’ai pas la signification anglaise du B, je suppose « basement » qui signifie en anglais sous-sol.

Je rejoins donc ma chambre où la Chine au cœur a bien fait les choses : chambre climatisée à 27°, boissons fraîches dans le frigo  et eau chaude pour la douche, lit fait nickel chrome ! Le temps d’ouvrir une bouteille d’eau,  de passer sous la douche et de m’allonger sur un lit au matelas très ferme mais confortable… je m’endors sans demander mon reste.

Chapitre 3 : 21 juin 2016 là où je finis par atterrir !

0h50 : Pendant mon demi-sommeil, KLM a dégotté un 747 en état de marche et me voici maintenant embarqué pour de bon, fatigué mais déjà tout excité de toucher du doigt bientôt ce vaste pays d’Orient ! Shanghai à nous deux !

15h25 : (heure de Chine) soit 9h25 heure de Gréoux. Encore 2 heures de vol au dessus de la Chine depuis un moment déjà. Nous avons successivement survolé l’Europe du Nord : Pays Bas, Danemark, la Suède, la Mer Baltique, l’Estonie, la Russie, la Mongolie puis la Chine.

Visualisation sur cette image tirée de Google Earth du trajet : tirez une diagonale du coin inférieur droit de l’image au coin supérieur gauche et vous aurez grosso merdo le parcours effectué en 10h35 auxquelles il faut en rajouter 4 à glander à Schipol !

Nuit éprouvante, peu dormi, un peu somnolé mais j’avais eu la bonne idée de réserver ma place par internet une place tout à l’avant de la cabine ECO, à hauteur des portes de sortie, il est vrai moyennant 80 € supplémentaires (dépense que je n’ai pas regrettée, car j’ai pu allonger mes guiboles bien empaquetées dans des mi-bas de contention).

J’ai pu voir un film d’action américain London has fallen ou in french : la chute de Londres, tout fraîchement sorti des cerveaux botoxés, cocaïnisés et bodybuildés des scénaristes d’Hollywood ! Vision américaine plus caricaturale du monde,  tu meurs ! Difficile de se brancher pour écouter la version française, j’interpelle l’hôtesse qui regarde l’écouteur avec une fiche unique et s’en va. Elle revient 2 mn plus tard avec un écouteur avec 2 fiches…et ça va tout de suite mieux.

 Bref il faut bien passer le temps et comme tout l’avion est plongé dans la pénombre, je ne peux pas lire sans illuminer le visage de mon voisin qui dort. En effet la loupiotte est mal orientée et comme je suis un bon petit gars, je n’insiste pas. En effet depuis le début du vol, c'est-à-dire dès que nous avons atteint une altitude de 10 000  mètres, j’ai vu les hôtesses baisser un à un tous les petits volets des hublots, car à cette altitude, le soleil est brillant, si blanc, si violent que nous n’aurions plus de pupilles, plus de rétine, plus de cornée en arrivant ! Avouez que ce serait ballot, moi qui fais ce long voyage pour justement voir la Chine ! Vous me direz mais c’est la nuit…. Ben pas tant que ça parce que nous allons vers le lever du jour, mais aussi en passant relativement plus au nord que dans nos latitudes habituelles, le soleil arrive plus tôt ! (la preuve c’est qu’en été le soleil ne se couche presque pas au-delà du cercle polaire).

Distribution de plaids comme pour rappeler notre bon vieux lit resté au sol ! Mais plaid ou pas plaid…. Je n’arrive pas à dormir mais de bonnes fées veillent sur moi, les hôtesses m’apportent régulièrement un verre d’eau ou de jus d’orange pendant que ça roupille partout dans la carlingue ! Aussi pour me dégourdir les pattes, je me lève, va et vient, fait le tour de des couloirs du zinc !

A 8h30, heure française, soit 14h30 heure chinoise, la cabine s’est éclairée, les passagers se réveillent les coins (oui ce sont vraiment des petits coins) toilettes connaissent subitement une affluence de jour de marché !

Un repas nous est servi en mode avion : c’est vraiment ce que préfère dans un voyage, être coincé dans son siège, tenter de faire sauter ce putain d’emballage plastique, sans renverser la boisson sur le plateau du voisin, découper un truc infâme appelé viande avec un couteau plastique sans en envoyer un morceau sur la jupe de la voisine  et sans casser le couteau tout en continuant à surveiller d’un œil inquiet sa boisson  contenue dans un gobelet instable …. Walou ça demande de l’esspérience , comme dirait Didier DESCHAMPS, vous savez le footeux qui ne sait pas que l’alphabet compte 26 lettres dont le X.

Vous voulez le menu, des fois que ça vous donnerez envie de pique niquer à 11 000 mètres ! Crudités indéfinissables – on dirait du chou – poulet aux champignons et pointes d’asperges, riz – un avant goût de ce qui m’attend  – fromage hollandais et profiteroles – attention il y en a une qui va finir sur la moquette – le tout arrosé d’une topette de vin rouge d’Afrique du Sud ! Du syrah, 13° pas mal finalement !

Ça vous dit, demandez moi l’adresse de ce restaurant par mail, mais il vous en coûtera environ 800 € pour 2 repas comme ça, un à l’aller et bien sûr l’autre au retour !

Le repas expédié dans les profondeurs de mon estogome, un peu de ménage dans mon environnement immédiat Fatigué et impatient d’arriver,  il est l’heure de remplir sa carte d’immigration pour les services chinois et là bas ça ne rigole pas ! Comment on écrit son nom en chinois ? Je ne sais pas et je fais comme d’habitude …. Ils se débrouilleront avec ça !

17h30 heure locale : les pilotes hollandais posent dans une douceur infinie les 400 tonnes du mastodonte moins les 200 000 litres de kérosène soit 150 tonnes, il reste 250 tonnes dont 50 de passagers, bagages, plateaux repas, papier toilette, plaids, écouteurs, hôtesses et pilotes. Les poids sont indiqués à la louche mais les ordres de grandeurs sont ceux là ! Et en plus Ce gros machin – le Boeing 747 – ça ne consomme presque rien : juste un peu plus de 16 litres au kilomètre soit par passager 0.032 litres c’est dire moins qu’une dose de whisky ! Soit aussi environ 35 litres pour 11000 km … pas énorme ! En whisky si …  enfin pas pour tout le monde !

 

Ça impressionne non ? Surtout pour moi qui cherchait comment prendre mon avion en photo alors que j’étais dedans et que j’aurais bien voulu être dehors pour le photographier mais heureusement il y a Glouglou !                                                                                                             (source photo : https://commons.wikimedia.org/wiki/File:KLM_747-400_City_of_Lima_PH-BFL_(4636336032).jpg

Et pour apprécier pleinement les qualités nécessaires pour piloter ce géant, une petite vidéo de 9 minutes qui montrent quelques atterrissages difficiles de 747 : https://www.youtube.com/watch?v=d4mpj9YywIg

Nous descendons de l’avion sur le tarmac pour prendre des bus et là tout de suite je suis plongé dans cette atmosphère si particulière faite de chaleur, d’humidité et d’une lumière ouatée, par une sorte de brouillard… et ça va durer tout le temps de mon séjour ! Ambiance mousson et pollution : les deux mamelles de Shanghai.

18h30 (ce qui fait 12h30 heure française donc 23 heures que je suis parti) : les formalités sont accomplies dans le plus grand sérieux. Ici on ne rigole pas avec la sécurité. Les contrôles sont multiples : police, immigration avec prise de 2 photos au moment de la présentation du passeport et de la fameuse fiche dont il faut impérativement garder un volet à présenter au départ dans 3 semaines, contrôle de la température corporelle par les Services de Santé et de la Quarantaine – attendez je vous vois venir : non il n’y a pas de distribution de thermomètres aux 500 passagers, mais passage sous un portique comme pour la détection des armes – puis récupération de mon sac à dos … oui il est bien là, nous nous retrouvons heureux car nous nous étions quittés à Marseille et comme il disparaît chaque année 22 millions de bagages dans les aéroports (chiffre qui a doublé en 10 ans)… il y avait comme une certaine probabilité qu’il ne soit pas là …. Donc tout va bien, formalité des douanes accomplies – passage des bagages au scanner une nouvelle fois.

Le SMS du frangin m’indiquait  RDV à la sortie après les douanes je pars à la recherche du Pilou !  (diminutif de Jean Paul).

Un des des deux terminaux de l’aéroport de Pudong, il y en a un autre en face sur la droite (Source : GuideTrip.com)

 

Entre les deux terminaux, le bâtiment de liaison qui sert aussi d’accès au métro et au MAGLEV (train à sustentation magnétique pouvant atteindre les 500 km/h, 431 en vitesse de pointe commerciale soit 7 minutes pour faire les 30 km qui séparent l’aéroport de la ville.     (Source photo : http://fr.avia.pro/blog/aeroport-pudun-kitay-otzyvy)

 

Aéroport vu côté tarmac…. On ne voit pas tout le bâtiment et en plus il y a le même en double en face sur la droite ! Tout simplement pharaonique ! (source photo : http://www.copybook.com/airport/companies/vanderlande/articles/vanderlande-industries-contract-for-baggage-handling-systems)  et ce n’est pas fini car les Chinois voient grand – Voir photo suivante -

 

Photo montage de ce que sera l’extension de l’aéroport prévue pour 2020 avec un objectif de 80 millions de passagers et d’être le premier hub d’Asie avec 100 portes d’embarquement …. On est loin des chiffres de Lyon St Exupéry avec ses 8 petits millions de passagers !     (Source photo : http://www.passengerterminaltoday.com/viewnews.php?NewsID=55795)

 

25 juillet 2016

Chapitre 2 : 20 juin 2016, là où il faut être patient avant de s’envoler !

 

20h15 : Sandwich, bière et tarte aux pommes en attendant la correspondance pour SHANGHAI avant de rejoindre la porte d’embarquement située au bout de 1km de tapis roulants ! 

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20h30 : Horreur et damnation, le vol est annoncé avec 1h45 de retard ! Pour patienter, petit tour dans les couloirs et en profiter pour faire quelques photos. Je découvre une publicité pour la Chine qui me plait beaucoup et que je n’hésite pas à vous monter ainsi qu’une autre qui me ramène à Michèle et ses ennuis respiratoires.

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Mais aussi petit détour dans un Duty Free Shop encore ouvert. Avisant une petite topette de Bailey (rien à voir avec le Jean Michel du même nom, ministraillon cassoulet chargé du Développement Rural… tiens comme un certain Michel Mercier, jouant l’un après l’autre aux supplétifs de gouvernements en capilotade tant sous Hollande que sous Sarkozy) …. Donc j’achète une petite topette de Bailey, disais-je, (cousin germain du Drambuie) afin de patienter et certainement d’oublier la vacuité de ces ministraillons qui ne font honneur ni à la politique, ni à la France. Je m’installe à une tablée avec prises et connexions en libre service, réservée aux accros du smartphone. Je suis pratiquement seul et profitant de ce moment de calme, j’en profite pour siroter le Bailey et pour informer par SMS de ma position mon petit monde resté en terre de France ! Bientôt rejoint par plusieurs voyageurs venus se connecter ou recharger leur joujou, je prends un sérieux coup de vieux avec mon téléphone pour pépés et mémés, sans écran tactile, ni gadgets en tous genre…. mais qui sait téléphoner magnifiquement bien. Il est vrai que quand on appuie sur une de ses touches, il ne crie pas : « Maman » ou « je n’ai pas compris votre demande, veuillez répéter ». Je bats en retraite devant tant de modernité ! Je reprends ma balade photographique et je m’amuse à trouver des images un peu décalées….

 

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(L’ordre règne à Schiphol : rien de dépasse, tout est parfaitement aligné sauf l’avion qui n’est pas encore aligné sur le tarmac, lui !)

Ah j’avais oublié le coup de fil de Maman au moment du débarquement. J’ai écourté la conversation et une heure plus tard j’en profite pour la rappeler. Miracle de la technologie, mon phone fonctionne même chez les Bataves !  J’aurais du m’en douter car, l’appel de Maman et les derniers SMS se sont arrivés et partis de Batavie  ! Je suis indécrottable car je suis né au siècle précédent  quand le téléphone était réservé aux appels au médecin et au vétérinaire… mais pour cela il fallait aller jusqu’à un bureau des PTT (Poste, Téléphone et Télégrammes : les télégrammes ont disparus, la Poste essaie de se refaire une santé en devenant la Poste Bancale, pardon la Banque Postale, quant au téléphone, il a pris de la couleur et s’appelle Orange !)

21h30 : Horreur et damnation (bis). Je reçois un SMS en anglais (d’Air France-KLM je suppose car il n’est pas signé) : « Désolé pour  le retard, contactez notre desk pour obtenir un voucher – en gros un ticket resto – de 10 € pour boire et manger dans une des gargotes de l’aéroport » Tu parles, Charles ! Je te parie que le retard n’est plus de 1h45 mais de bien plus !

Je me dirige vers la zone d’embarquement où je trouve un galonné de KLM  – certainement un contre-amiral de la flotte – à qui je montre le SMS. Il me réclame la carte d’embarquement, l’introduit dans une borne d’où il ressort 2 cartes : le fameux  voucher de 10 € valable 48 heures et, surprise du chef, une nouvelle carte d’embarquement !

Horreur et putréfaction : la carte d’embarquement indique un départ à 1h45 soit dans 4 heures ! En fait c’est un mauvais tour joué par mon « globish » : ce qui était affiché à l’écran n’était pas le retard mais bien l’heure de départ ….. walou, walou ! Va falloir être patient mon gars ! Je sens que la nuit va être pénible !

21h45 : je me rends dans une des rares gargotes aéroportuaires encore ouverte à cette heure-ci pour compléter le semblant de casse-croûte pris à l’arrivée. Il ne reste presque plus rien et je dois me contenter d’une sorte d’omelette vue de loin mais c’est en fait une sorte de  pizza sans tomates, sans anchois, avec légumes et champignons  sèche comme un coup de trique, une coupe de fromage blanc ( ? ) ou quelque chose qui lui ressemble vaguement avec des fruits rouges et leur coulis dessus, et une bouteille d’eau pour la modique somme de 14,60€ (moins les 10€ du voucher). Je suis servi par un dénommé Chin Dong : certainement pour me mettre dans l’ambiance de Shanghai ! Cela me reste un peu sur l’estomac ! En plus le siège est dur comme une pierre tombale !

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 Dès que cet encas insignifiant est avalé, je cherche un peu de repos et trouve des sièges massants (voir ci-dessous pas ceux ci-dessus) dont l’un est occupé par un voyageur fatigué qui semble dormir profondément ! Je m’installe dans le siège libre, confortablement,  je cherche le sommeil…. Pas longtemps  car une sirène stridente m’invite à glisser la pièce dans l’antre de la machine ou à déguerpir… j’opte pour la 2ème solution  et continue ma balade. J’en profite pour saluer « Karachi » un 747 en partance pour…. mystère mais ce n’est pas le nôtre.!

 

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Je continue à fureter dans cet immense hall, à la recherche d’un coin tranquille pour attendre… je rencontre une souris, toute surprise de me voir, elle se défile à toute allure et va se réfugier dans une bouche d’aération… pas le temps de dégainer mon appareil photo ! Dommage, on aurait pu faire la causette et elle m’aurait expliqué la vie cachée de cet immense aéroport dont l’altitude est de – 4 mètres sous le niveau de la mer !

22h10 : la nuit tombe tout doucement sur Schiphol et je trouve une salle d’embarquement vide à quelques encablures de la notre. Je repère un banc sur lequel je m’allonge et commence une douce sieste… un peu à la dure mais peu importe, je me repose et sombre dans un demi-sommeil bienfaiteur. Bon faudrait faire taire cet idiot qui baragouine du batave dans les hauts parleurs et éteindre un peu toutes ces lumières inutiles ! Mais faut pas rêver !

25 juillet 2016

CHRONIQUES SHANGHAÏENNES

Chroniques tirées de mon petit carnet de voyage et pour faire référence à un grand écrivain spécialiste de l’aventure qui nous a tous fait rêver, j’ai décidé d’intituler les différents chapitres à la manière de Jules Vernes (non je ne vais pas marcher sur ses plates-bandes, mais j’aime bien les titres qui annoncent quelque chose)

Chapitre 1 : 20 juin 2016 , là où je commence un long voyage

 

13h40 : Départ de Gréoux les Bains en bus pour Manosque (une première pour moi )

14h : Arrivée à Manosque et là bingo : « j’ai oublié mes couverts !». Heureusement la gare de Manosque est à une pissée de moineau d’un magasin spécialisé dans les articles pour la maison bon marché (80 % doivent venir de Chine d’ailleurs) et j’ai 40 minutes devant moi pour aller m’approvisionner en instruments ô combien utiles pour un maladroit comme moi, car les baguettes… mon Dieu pôvre de moi,  je risque bien de revenir épais comme un filet de vinaigre !

14h45 : Départ de Manosque pour Marignane, quasiment direct avec 2 ou 3 arrêts seulement ! Bus climatisé, confortable et presque vide ! Le grand luxe !

Passage sous la gare TGV D’Aix en Provence avec un dernier coup d’œil à la Montagne Ste Victoire !

15h55 : Arrivée à Marignane avec 5 minutes d’avances. Edition de l’étiquette pour le sac à dos et enregistrement …. tout se passe comme sur des roulettes !

16h45 : Capuccino sans goût ni grâce au Starbuck du hall 4 servi par un barman sympa ! Envoi de quelques SMS pour baliser mon voyage auprès de Mimi, Rémi, Fédé et Mamie Kéké !

Achat du guide du Routard sur Shanghai ainsi qu’un livre de poche pour tenir le coup pendant les longues heures d’avion !

17h : formalités de police finger in the nose, je ne suis pas fiché S ! Le vol pour Amsterdam est affiché et direction la salle d’embarquement où une longue file d’attente s’est formée !

Devant tout ce monde, je vois immédiatement mes deux prochaines angoisses  se déplacer non loin !

La 1ère : se retrouver dans l’avion à côté d’un africain au tour de taille de qui peut rivaliser avec celui d’une montgolfière : impressionnant le pèlerin !

Ma 2ème angoisse : un groupe de supporters de l’équipe de foot d’Irlande … déjà avinés et agités, bouteille de vin rouge à la main ! Heureusement le préfet a eu la sage idée de faire fermer les rayons Vins et Alcools des duty free shops de l’aérogare suite aux violents incidents (encore un truc qui me fait réellement détester le foot !) du 11 juin à Marseille : merci les Russes !

Fidèle à mon habitude, je lambine un maximum pour embarquer dans les derniers … inutile de se précipiter pour bénéficier pleinement de la cohue et des incivilités de certains passagers angoissés par l’idée de ne plus sentir sous leurs semelles le plancher des vaches !

Vraiment inutile de se précipiter car les passagers sont invités à monter à bord sans ordre de priorité ce qui provoque, j’imagine, une belle pagaille, vu que nous prenons 20 minutes de retard déjà. Remplir l’avion en appelant d’abord les passagers situés aux places arrière, puis ceux du milieu pour finir avec les places avant me semble être une mesure de bon sens  beaucoup trop simple !

18h : décollage impeccable ! Et je peux remballer mes deux angoisses de la salle d’embarquement : pas d’Afrcain ventripotent ni d’Irlandais avinés, mais une jeune femme asiatique très mignonne, affairée avec son ordinateur durant tout le voyage ! C’est une Coréenne et non une Chinoise après quelques mots échangés en « globish » (*). Petite collation, lecture de la presse et du guide du Routard.

20h : atterrissage un peu secoué mais sans problème à Schiphol Amsterdam.

 (source : AIRWAYS NEWS)

(*)Le globish (mot-valise combinant global, « planétaire », et English, « anglais ») est une version simplifiée de l'anglais n'utilisant que les mots et les expressions les plus communs de cette langue. C'est le jargon utilisé par des locuteurs de diverses autres langues quand ils veulent communiquer en anglais. Parfois appelée aussi broken English (« anglais hésitant », « mauvais anglais ») ou « anglais d'aéroport », cette langue n'a rien de formalisé, elle se construit spontanément par la pratique. (Source : Wikipédia)

 

23 juillet 2016

Carnet de voyage : Shanghaï, c’est où ? c’est quoi ?

Tout d’abord, Shanghaï est sur la côte est de la Chine. Cette dernière a été longtemps appelé l’Empire du Milieu car en raison de sa taille, de sa population, de son histoire (la plus ancienne civilisation au monde en continu) et de sa philosophie, l’empire chinois estimait être le centre du monde (la France aussi, si, si… !) et il se suffisait à lui-même sans avoir besoin comme les Japonais, les Anglais ou les Français de conquérir de vastes colonies …. Elle a été au contraire la proie de ces pays avec les Américains qui ont cherché à la mettre sous tutelle au 19ème siècle. Elle en a gardé un cruel souvenir et elle est en train de nous le faire payer d’une manière ou d’une autre. Qui a dit que la vengeance est un plat qui se mange froid ? Certainement un chinois ! Mais la roue tourne et les visées expansionnistes de la Chine se manifestent actuellement dans la mer de Chine ou en Afrique en raison d’une politique à long terme de sécurisation des ses approvisionnements en énergie  et en nourriture.

En quelques chiffres, la Chine c’est :

  • 1 milliard 375 millions d’habitants soit 20 fois la population de la France ou 2,7 fois celle de l’Union Européenne
  • Superficie : 9 598 095 km² soit 17 fois la surface de la France mais avec pas mal de zones désertiques
  • La surface arable n’est que de 11.8 % du territoire contre 33.5 % pour la France d’où l’expression de Coluche bien connue en Chine « plus il y a fous, moins il y a de riz »
  • 2ème puissance économique au monde… encore quelques années et elle passera devant la 1ère (USA) soit 4 fois le PNB allemand, et 7 fois le PNB français !
  • 5ème puissance nucléaire (derrière les USA, la Russie, la France et la Grande-Bretagne dans l’ordre, tous membres permanents du Conseil de Sécurité à l’ONU)

Voici pour le cadre général, ça vous donne tout de suite une idée de ce qui va suivre dans ce carnet de voyage ! Bon d’accord je ne suis pas allé jusqu’à compter le nombre d’ogives nucléaires… je vous l’accorde !

SHANGHAI

La municipalité de Shanghai est un territoire administratif ayant le statut de province : elle comprend plusieurs villes dont Shanghai et compte environ 24 millions d'habitants dans son agglomération sur une superficie d’un peu plus de 6000 km² soit la surface d’un département français moyen comme la Drôme. La municipalité de Shanghai exerce sa juridiction sur dix-huit districts et un xian (entité administrative de 3ème niveau)

 

Shanghai

Je n’en dirais pas plus sur cette ville car les pages de mon carnet de voyage vous permettront d’en connaître, non pas les secrets, mais les différents aspects vus par les yeux d’un occidental confronté pour la première fois de sa vie à la civilisation chinoise.

Le séjour à Shanghai

Pendant le séjour, je logeais à l’East China University of Science and Technology,  130 Meilong Road, dans le district de Xuhui (hors de la carte ci-dessus). Mon séjour s’est inscrit dans le cadre d’un séjour linguistique organisé par l’Association LA CHINE AU CŒUR, dont mon frère Jean-Paul est l’un des deux dirigeants fondateurs avec Olivier, professeur de chinois à Lyon. Nous avons accompagné et encadré (c’était assez light pour moi car il y avait également 4 encadrants français sinisants et une interprète chinoise) 48 lycéens de la région lyonnaise, de Roanne mais aussi d’Orange (la ville pas le téléphone !)

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L'équipe de la CHINE AU COEUR

Shanice, Arnaud, Cynthia, Tine Tine (orthographe incertaine) et Henri

mais aussi les 2 frangins !

 

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La CHINE AU CŒUR sur le web :

http://www.chine-france.com/wp-content/uploads/2014/04/La_Chine_au_Coeur.pdf

https://fr-fr.facebook.com/La-Chine-au-Coeur-%E4%B8%AD%E5%9B%BD%E5%BF%83-%E4%B8%AD%E5%9B%BD%E6%83%85-326782104036189/

http://www.chinefrancophonie.com/t2643-sejours-linguistiques-et-culturels-en-chine-la-chine-au-coeur-a-lyon

 

 

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