Vous avez dit canicule ?
Tel un animalcule ayant quitté son groupuscule beaujolais, nous nous sommes réfugiés avec notre modeste pécule dans les Alpes de Haute Provence pour échapper à la canicule.
Loin des lieux à particules et autres décors majuscules, notre édicule provençal qui sans être ridicule n’en est pas moins minuscule. Sans denticules, il est décoré avec goût de mosaïques dont les abacules s’articulent soigneusement tels les molécules des renoncules. Et pour distraire notre langueur estivale, opuscules et fascicules sont sagement alignés sur une étagère. Réticules et calicules sont soigneusement rangés. Nos repas sont légers et bannissent les tubercules et la fécule qui flocule. Aussi de peur de prendre du poids, chaque jour nous consultons la bascule.
Attirés par ce monticule dénommé Gréoux les Bulles, des milliers d’homoncules viennent soigner diverticules, fébricules, ventricules fatigués, pellicules, pannicules, cicatricules, caroncules, saccules obstrués ainsi que la cuticule de leurs testicules et les troubles de leur minuscule pédoncule qui difficilement éjacule. Ce ne sont pas tous des hercules !
Ils se bousculent tous au même moment, au même endroit et forment un corpuscule d’adminicules vibrionnant qui ne fait que renforcer la canicule ! Près du pont-bascule certains spéculent, d’autres circulent avec leur graticule sous le bras. Certains immatriculent leur véhicule. D’autres encore, bien nés, se grattent le cul oubliant leur particule mais très vite se font tancer par leur compagne et en prennent pour leur matricule.
Au crépuscule, nous espérons l’orage pour rafraîchir nos clavicules, nos oscules et autres opercules de sueur envahis, mais rien de tout cela, la voûte céleste ne lâche que quelques antiparticules tonitruantes qui ne font reculer que de minuscules forficules ! Follicules, utricules et funicules du règne végétal souffrent en silence !
A vos dictionnaires et vivement le mois de janvier à Gréoux les Bulles !